Selon un article paru dans La Presse le 25 novembre 2024, vivre des échecs, apprendre à attendre, s’ennuyer, gérer des conflits, et même se blesser légèrement en jouant sont des éléments essentiels pour développer l’autonomie des enfants. Pourtant, de plus en plus d’enseignants signalent que certains jeunes enfants du premier cycle du primaire (5 à 9 ans) éprouvent des difficultés à accomplir des tâches simples ou les réalisent avec peine.

Constatations fréquentes :

• Incapacité à peler une banane
• Difficulté à lacer leurs chaussures ou attacher leur manteau
• Problèmes pour tailler ou tenir un crayon
• Difficulté à découper en suivant une ligne
• Manque d’organisation

Facteurs en cause :

1. Augmentation du temps passé devant les écrans, souvent pour combler un temps mort.
2. Horaires surchargés des parents, qui privilégient des activités amusantes plutôt que d’enseigner des habiletés de base.
3. Surprotection parentale, qui limite les opportunités pour les enfants d’apprendre par eux-mêmes.

Noémi Cantin, professeure au département d’ergothérapie à l’UQTR, souligne qu’il est important de ne pas généraliser, car il n’existe pas d’études à long terme sur ce sujet. Cependant, elle rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre, et que les leçons les plus efficaces viennent souvent de la nécessité. Par exemple, un enfant qui trébuche sur ses lacets apprendra plus vite à attacher ses souliers.

Ma perspective :

Cette situation soulève des préoccupations majeures pour la société. Si les enfants ne développent pas d’habiletés fondamentales à un jeune âge, cela pourrait entraîner des répercussions à long terme :

• Économie : Un manque d’autonomie dès l’enfance pourrait se traduire par une main-d’œuvre moins efficace et moins adaptable.
• Défense nationale : Une génération moins résiliente et moins capable de gérer le stress pourrait affaiblir les capacités globales de défense et de réponse aux crises.
• Niveau de vie : La dépendance accrue aux technologies pour combler des lacunes pourrait accentuer les inégalités et réduire la qualité de vie globale.

En somme, il est crucial de repenser les priorités éducatives pour garantir une génération capable de faire face aux défis de demain.