Le "50 Cent Army", également appelé l'armée des "50 cents", désigne un groupe de commentateurs et d'influenceurs en ligne en Chine qui sont employés pour promouvoir la position du gouvernement chinois sur les réseaux sociaux et pour contrôler la narration des événements. Le nom "50 cents" vient d’une rumeur selon laquelle chaque commentateur recevrait 0,50 yuan (environ 7 cents) par publication, bien que ce paiement ne soit pas vérifié.

Origine et Rôle

Ce groupe de commentateurs a été initié dans les années 2000 par le Parti communiste chinois (PCC) pour influencer et modeler l'opinion publique en Chine. Cependant, avec l’augmentation des tensions internationales et la montée des plateformes numériques, ces commentateurs ont commencé à étendre leur influence au-delà des frontières de la Chine. Leur mission est d’influencer les perceptions des internautes étrangers concernant la politique, les valeurs, et les actions de la Chine.

Activités et Stratégies

Le 50 Cent Army est chargé de publier des commentaires en faveur du gouvernement, de minimiser les critiques, de détourner les conversations, et parfois même de lancer des campagnes de désinformation. Ces commentateurs interviennent sur des plateformes populaires comme Twitter, Facebook, et YouTube, qui sont techniquement interdits en Chine, mais accessibles via des VPN.

Objectifs Principaux

Les principaux objectifs de cette "armée" incluent :

1. Renforcer l'image de la Chine : en promouvant les accomplissements de la Chine et en améliorant sa réputation à l'étranger.
2. Défendre les intérêts chinois : en contrecarrant les informations perçues comme hostiles ou critiques envers le gouvernement chinois, en particulier sur des sujets sensibles comme Taïwan, Hong Kong, et les droits de l'homme.
3. Détourner les critiques : en noyant les discussions critiques dans des flux de messages positifs ou en les réorientant vers des sujets favorables à la Chine.

Controverses et Réactions

Le 50 Cent Army suscite des controverses, notamment parce qu'il manipule la libre expression en ligne et génère de la méfiance envers les discussions sur les réseaux. Les gouvernements de nombreux pays se montrent préoccupés par cette influence croissante et accusent parfois la Chine de mener des campagnes de désinformation.